Les Coréens sont doux. Ezra Pound cite l'Empereur Hong Vou : "Coreans are gentle by nature". Ils sont blancs :
Mercator n'est pas seul à le dire. Le voyageur arabe Ibn Khordadbeh, qui fréquenta ces régions au IXe siècle, l'affirme.
Ils sont confiants :"Ils échangent des présents avec le Souverain de la Chine. Ils croient que s'ils n'échangeaient pas
de présents avec lui, il ne pleuvrait plus dans leur pays."(I.K.) Ils sont vertueux."Après que Ki Tsé eut publié un Code,
composé simplement de huit loix, les moeurs des Coréens devinrent si bien réglées, que le vol et l'adultère étaient
parmi eux des crimes inconnus, de sorte qu'il n'était pas nécessaire de fermer les portes des maisons pendant la nuit"
écrit le P. du Halde. Et l'auteur du Recueil des Voiages au Nord : "Pour la croiance, les Coréiens sont persuadés
que celui qui féra bien sera récompensé, celui qui féra mal, puni." A l'écart des croyances importées, il existe une
religion nationale dont le credo se formule à peu près ainsi : nous sommes au monde, et il faut vivre... Tout cela est
d'une sobriété métaphysique de bon aloi."Du reste, ils ignorent ce que c'est que contreoverses, disputes sur les
mystères, hérésies, excommunications." Ils sont compatissants, et ce trait de caractère les pousse à des actions assez
peu communes. En 1905, le correspondant de guerre Kann rapporte qu'un bataillon, envoyé rétablir l'ordre dans un
lointain district, ayant entièrement fondu en route "à l'exception de quatre soldats et d'un général", l'Empereur ému
fit distribuer des gratifications aux déserteurs, afin qu'ils ne restassent point sans moyens d'existence. Quoi encore ?
Ah oui..."Je voudrais " dit Giraudoux " que mon pays méritât vraiment d'être dit le plus poli du monde, à savoir que
les hommes et les femmes y fussent beaux." Avec la Chine, l'Italie et le pays Bororo, la Corée mérite d'être dite le
peuple le plus poli du monde.