COREENNES_KORTRIG STACK007

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  • Id : 798
  • Catégorie : PHOTO
  • Séquence : Coréennes_Kortrig
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Texte :

Après cette mission de reconnaissance, la flotte regroupée passa à l'action. Le 14 octobre, un
corps de débarquement s'établit à Kak-Kodji, en face de l'île Kang-Hoa. Les habitants prirent la
fuite. Le 16, la ville de Kang-Hoa fut occupée. Les habitants prirent la fuite. Le 18, le chef de
l'expédition reçut une adresse du Régent de Corée.

"... A qui doit-on obéir ? A la justice, sans aucune restriction. L'homme qui la viole ne mérite
point de pardon. J'en conclus qu'on doit supprimer celui qui la renie, décapiter celui qui la viole.

De tous temps, les relations avec les voisins et l'assistance donnée aux voyageurs ont été
traditionnelles. Dans notre royaume on montre encore plus de prévenance et de bonté. Il arrive
souvent que des navigateurs ignorants de la situation et du nom du pays touchent à nos côtes.
Alors les mandarins de nos villes reçoivent l'ordre de les accueillir avec prévenance. On leur
demande s'ils viennent avec des intentions pacifiques ; on donne des vivres à ceux qui ont faim,
des vêtements à ceux qui sont nus, et on soigne les malades. Telle est la règle qui a toujours été
suivie dans notre royaume sans subir aucune infraction. Aussi la Corée aux yeux de tout le monde
est-elle le royaume de la justice et de la civilisation. Mais s'il se trouve des hommes qui viennent
pour séduire nos sujets, s'introduisent secrètement, changent leurs vêtements et étudient notre
langue, des hommes qui démoralisent notre peuple et renversent nos moeurs, alors la vieille loi
du monde veut qu'on les mette à mort. Telle est la règle pour tous les royaumes, pour tous les
empires. Pourquoi alors vous formalisez-vous puisque nous l'avons toujours observée ? N'est-il
pas suffisant que nous ne vous demandions pas compte des raisons qui vous ont amené ici des
pays lointains ?

Vous vous fixez sur notre sol comme si c'était le vôtre et en cela vous violez la raison d'une façon
abominable. Quand vos bâtiments, il y a peu de temps, remontaient la rivière impériale ils
n'étaient que deux ; les hommes qui les montaient n'étaient pas plus de mille. Si nous avions voulu
les détruire, n'avions-nous pas des armes ? Mais par bonté et à cause des égards qu'on doit aux
étrangers, nous n'avons pas supporté qu'on leur fît du mal ou qu'on leur montrât de l'hostilité.