Et pourquoi n’insisterais-je pas ? Parce que je pensais que
l’apparence délabrée de trois contacts, plus les mots
« plongée involontaire », suffiraient au lecteur pour recons-
tituer la chaîne des événements ? Le bateau qui au dernier
moment s’écarte du quai, mon pas dans le vide -avec la
certitude subliminale que ça ne faisait rien, que j’allais
marcher sur l’eau (je jure)- la chute très rapide au fond de
la rivière et après le coup de pied instinctif la remontée
tout aussi rapide, pas le temps d’avoir peur, mais un souci
immédiat « les photos ! » Et le brave Rolleiflex aussitôt
démonté, séché, un rouleau abîmé mais sauvé … Avec
nos merveilles électroniques d’à présent, le voyage
était fini.