Le 25 septembre 1866, l'aviso Déroulède se présentait dans le port de Séoul.
Il s'agissait évidemment d'une revanche. En mars précédent, les Coréens
avaient massacré plusieurs missionnaires français d'une façon assez révoltante
(pour l'époque), et il était normal que la flotte française vînt punir l'outrage
fait à ses compatriotes. Seuls les Evangiles eussent pu y trouver à redire.
A bord de la corvette Primauguet qui faisait partie de l'expédition, un jeune
officier de marine, H. Zuber, tenait son journal de bord. Ce qu'il en publia
dans le Tour du Monde de 1873 est plein d'enseignements pour qui s'intéresse
aux rapports franco-coréens.
Comme le Déroulède était au mouillage,"un mandarin qui s'intitulait l'Ami
du Peuple" monta à bord, porteur d'un message :"Maintenant que vous avez
vu la rivière et les montagnes de ce petit royaume insignifiant, ayez la bonté
de vous en aller. Tout le peuple en sera content." On le rassura" dit Zuber.