Alfons Roxen (1944, Dresde) a émigré aux Etats-Unis au
début des années soixante, fuyant un enseignement de
l’art qu’il jugeait incompatible avec ses propres idées et
traditions (son père avait été le compagnon de Tzara et
un des thuriféraires de la Neue Sachlichkeit). Ce qu’il y
avait d’un peu daté dans sa nostalgie expressionniste va
s’accorder étrangement avec les premiers émois du
psychédélisme, et c’est ainsi que cet Allemand importé
d’un autre continent et d’une autre époque sera quelque
temps le gourou des jeunes Californiens des Sixties. On
perd sa trace au moment du reflux, puis il réapparait en
1977 à la Documenta de Kassel (en même temps que
Beuys et Nam June Paik) converti à l’art vidéo.