Je meurs de soif auprès de la fontaine
Je m'ensommeille à la pointe du jour
Je m'espouvante en paisible séjour
Et m'esbahis devant cause certaine
Je tiens à coeur parolle toute vaine
Et laisse courre à funeste discours
J'appelle à moi qui ne m'est de secours
Et n'entends point l'amour qui m'est prochaine
J'appelle amour la peine qui me poinct
J'appelle dol qui ne me touche point
Le jour m'est nuit L'aride m'est semence
Tant que vivant la mort me deschira
Mais lors que Mort enfin me saisira
Lors j'entendrai que toute vie commence