Le paragraphe que j’aurais aimé écrire …
"Ce jour-là, j’ai bien cru tenir quelque chose
et que ma vie s’en trouverait changée. Mais
rien de cette nature n’est définitivement acquis.
Comme une eau, le monde vous traverse et
pour un temps vous prête ses couleurs. Puis se
retire, et vous replace devant ce vide qu’on porte
en soi, devant cette espèce d’insuffisance centrale
de l’âme qu’il faut bien apprendre à côtoyer, à
combattre, et qui, paradoxalement, est peut-être
notre moteur le plus sûr".
(Nicolas Bouvier -L’Usage du Monde)