Alors que la merveilleuse aurore
Le bord de notre ciel colore
L’alouette, en ce même point,
De sa gentille voix honore
La faible lumière du point.
Tant plus ce blanc matin éclaire
Plus d’elle la voix se fait claire ;
Et semble bien qu’en s’efforçant,
D’un bruit vif elle veille plaire
Au soleil qui se vient haussant.
Elle guindée de zéphire,
Sublime, en l’air vire et revire
Et déclique un joli cri
Qui rit, guérit et tire l’ire
Des esprits, mieux que je n’écris.
Soit que Junon son air essuie,
Ou bien qu’el se charge de pluie,
En haut pourtant elle se tient,
Et de grignotter ne s’ennuie,
Fors quand le neigeux hivers vient.
Même n’a point la gorge close
Pour avoir sa nichée éclose ;
Et en ses chants si fort se plaît
Que vous diriea que d’autre chose
Ses alouetteaux elle ne plaît.
En plein midi, parmi le vide
Fait défaillir l’oeil qui la guide,
Puis tantôt comme un peloton,
Subit en terre se dévide,
Et pour un temps plus ne l’oit-on