SOSHI : à l’origine, ces petits cahiers reliés d’une ficelle,
dans lesquels j’ai appris mes premiers mots de japonais
(Momotaro, l’enfant né dans une pêche). Tabino soshi,
livre ou journal de voyage, notes (Makura no soshi, les
"notes de chevet" de Seï Shonagon, devenues le Pillow
Book de Greenaway), tout ce qui vient au fil de la plume
ou de la pensée, sans rien qui pèse ou qui pose. "Au gré
de mes heures oisives" écrit le moine Arabe Kenko "je
note sans desssein précis les bagatelles dont le reflet
fugitif passe dans mon esprit". Bonne leçon pour nous,
anciens élèves européens alourdis d’esprit de sérieux et
de discours classique, « ce que l’on conçoit bien » etc …
Et si l’essentiel se cachait dans les bagatelles ?