La Noro, prêtresse du culte traditionnel
d’Okinawa -rien de japonais ici- est celle
qui parle aux dieux, la médiatrice des
morts, la figure majeure d’une culture
matriarcale dont on trouve des exemples,
étrangement, dans d’autres îles. Elle
préside aux fêtes et aux rites, par elle se
perpétue le mythe de la déesse-soeur,
sans qui les frères se perdraient en mer
(Okinawa est une terre de marins, de
pêcheurs). Autrefois honorée, présente
au côté des rois (Okinawa fut un royaume)
elle n’est plus qu’une villageoise un peu
hanté, même pas clandestine, à quoi bon ?
La Noro